Interview de Lil' Flip

Interview de Lil' Flip sur son prochain album

Tu dis avoir produit plusieurs titres sur l'album. Je ne savais pas que tu produisais, quand t'es-tu lancé là-dedans ?
Lil' Flip : Honnêtement, quand j'ai lu une interview d'Eminem dans un magazine [XXL, ndr] qui expliquait comment il avait l'habitude d'être en studio avec les producteurs, en train d'écrire ses couplets, et qu'il se mêlait à la production, du style "je veux ça ici, ceci là, une caisse claire ici et un bridge là". Et au final c'est de la production, même si ce pas toi qui appuies sur le bouton car tu n'as pas appris à le faire, à partir du moment ou tu transcris un rythme que tu as dans la tête en un beat, tu produis. Ma grand-mère était pianiste, et je la regardais tout le temps étant petit. Du coup, je me suis dit "fuck it, let's start doing this" et j'ai commencé.

Rentrons dans les détails et parlons de ton style. Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment le décrirais tu ?
Lil’ Flip : Je dirais que j’ai une conversation de flow quand je rappe, je rappe comme je te parle. Tout comme une conversation, c’est imprévisible. Certains rappeurs, tu peux prévoir leur prochaine rime ou le sujet de leur rap – nah niggah, not me ! Je change de style en permanence, surtout sur ce nouvel album.

Dans quelle mesure as-tu changé ton style avec cet album ?
Lil’ Flip : Pour résumer, avec cet album, les gens vont comprendre que je peux rapper sur d’autres sujets que mes voitures, le candy paint et mes bijoux.

Tu vas quand même rapper sur ça, non ? Tu me fais peur là !
Lil’ Flip : (Rires) Bien sûr, mais pas sur tous les titres ! Tu m’entendras probablement me la péter sur un titre ou deux, mais pas comme avant, pas tous les titres – ou plutôt, pas 5 fois par titre ! (Rires)

Tu sais que je vais devoir aborder le sujet, donc autant le faire maintenant – quelle est la situation avec T.I. à ce jour ?
Lil’ Flip : Beaucoup de gens ont peur de s’asseoir à une table et gérer le problème de façon mature. Pas nous. C’est ce qu’on a fait, on a eu une conversation, et aujourd’hui on peut dire que le beef est terminé. Je ne dis plus rien sur lui, et c’est réciproque.

C’est certes se conduire en adultes, mais la rumeur veut que T.I. se soit fait tabasser par toi et tes potes durant un tournage vidéo à Houston…
Lil’ Flip : Awww… Pas de commentaire, homie ! [le sourire plein la voix, ndr]

Tu avais pour habitude de mentionner Scarface quand le sujet du « King of the South » était abordé. As-tu été surpris par sa prise de position en faveur de T.I. ?
Lil’ Flip : Ah, man ! J’étais choqué, car il a essayé de me signer !! Je ne dis pas de conneries, il le dit lui-même dans le magazine Vibe avec Aaliyah en couverture. Scarface dit à Ludacris, « hey Luda, j’essaye de signer ce mec de Houston, Lil’ Flip. C’est le Freestyle King! » Et ensuite il vient me dire qu’il ne me connaît pas? (Rires) Please. Donc à tous ceux qui pense que je débloque, achetez ce foutu magazine et lisez l’article, c’est écris noir sur blanc.

Slim Thug aussi s’en récemment pris à toi…
Lil’ Flip : Who ?

Slim Thug.
Lil’ Flip : Who !?

Slim Thug !
Lil’ Flip : Who !?

Slim… (Rires)
Lil’ Flip : Ecoute, tu me connais, donc allons-y. Je ne parle même pas des artistes platine ; si tu veux que je te parle d’un mec, il doit avoir vendu au moins la moitié de ce que j’ai vendue. Tu vois ce que je veux dire ? Ce serait me dégrader ! J’ai plus de thune que lui, vendu plus de disques que lui, j’en suis à 3 millions de sonneries de portables, donc de qui tu me parles ? He’s local ! Il n’a même pas fait Or, mes mixtapes vendent plus que ça ! (Rires)

J’ai pourtant lu un article sur Sohh.com dans lequel tu contre-attaquais Slim Thug et Paul Wall.
Lil’ Flip : Mais ce mec a… laisse moi te raconter l’histoire. J’étais l’idole de Paul Wall depuis des années, et arrive un jour ou je me fais tirer dessus en allant au studio. Eh bien, ce mec était tellement un fan qu’il s’est fait tatouer mon nom là ou est ma cicatrice, le jour du shooting !
Lorsqu’il rappait – et que tout le monde s’en foutait – je l’ai laissé screw up un de mes albums, je l’ai emmené en tournée et lui ai prêté de l’attention. Donc le jour du shooting, le gars m’appelle et me dit : « Oh Flip, tu sais que je t’aime mon gars, rétablies-toi vite, tu t’es fais shooter ou ? » Et il s’est fais le tatoo juste en-dessous du bras droit. J’ai trouvé que c’était un truc vraiment gay mec, some wild homo shit ! Et ensuite ce mec est partout, tout sourires pour T.I., alors que je suis en plein beef avec T.I.. Je ne suis pas contre le fait qu’il soit pote avec T.I., il peut être pote avec qui il veut, mais il a quelque chose de très personnel à moi sous le bras et il pactise avec l’enemi ! That’s homo. Quant à l’autre mec – je ne peux pas dire son nom pour l’instant car il n’a pas vendue de disques ici (Rires) – il a la rage car il vend que dalle. Il veut de l’attention, ce que je peux comprendre. Il a cru que je parlais de lui, pourquoi je ferais ça, alors que le gars ne m’a jamais rien fait ? Mais pour que je lui réponde – mec, c’est comme Michaël Jordan partant jouer en CBA : ce n’est pas près d’arriver ! (Rires)

Le message est clair. Ceci mis à part, tu as aussi deux films qui vont sortir, exact ?
Lil’ Flip : En effet, Pimpin’ Ain’t Easy et You Never Know… Tu parles de side hustles, hein ! Donc en gros Pimpin’ Ain’t Easy est un peu ma biographie , mais aussi une comédie sur ma vie ; et You Never Know est une sorte de policier sur un tueur. Ce n’est pas ce qu’on est habitué à voir provenant de rappeurs, mais au moins tu restes réveillé ! (Rires)

Pour en revenir à ton album, tu as des titres en screwed&chopped sur cette album ?
Lil’ Flip : J’ai en effet en effet en scew sur cette album. Après la sortie, j’ai aussi prévu de sortir une version screwed up de l’album.

Qui considères-tu comme le screwed & chop King de nos jour ?
Lil’ Flip : DJ Screw. Tu me suis ? Et c’est la raison pour laquelle certains trucs qui sortent de nos jours nous restent un peu en travers de la gorge… tout le monde pompe des trucs de la Screwed Up Clique, prennent le nom de Flip pour se faire de la thune ! Je n’aime pas ça, et je ne vais pas rester assis du style « it’s all good, I’m happy, allez-y ! » Je suis heureux qu’il soit enfin reconnue, mais mécontent de ce qu’en font certains DJ’s ou rappeurs.

Un dernier mot, Flip ?
Lil’ Flip : Man you know what it is, Lil’ Flip est de retour avec un putin de classique ! L’album des Clover G’s est prévu pour l’année prochaine, puis ce sera au tour de Will Lean, Sqad Up et The Black Al Kapone. La boisson Lucky Nites est là pour les assoiffés, deux DVD arrivent, une ligne de montres avec Johnny, trois mixtapes et un album. Si vous pensiez que j’avais pris ma retraite ou que je dormais – meeep ! Vous aviez faux. I’m a hustler and I Need Mines. For real !

j'ai quelque son de son skeud et ca a l'air pas mal je l'attend
mais le truc des beefs avec Paul Wall et Slim Thug c'est vraiment n'importe quoi

J'ai tout lu
Bon Interview
Merci

De rien C'est long à re-copier, mais j'ai fait ça avec plaisir lol
J'ai prévu d'en mettre une deuxième sur B.G.